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Il était une fois, les conteurs de l’Age d’Or de France ...

souligne

par AOF

 Il était une fois, les conteurs de l’Âge d’Or de France...

Connaissez-vous l’Âge d’Or de France ? Cette association nationale, reconnue d’utilité publique, contribue à faire vivre la tradition orale, grâce à ses conteurs bénévoles.

Fondée en 1975, à destination des retraités actifs, l’association s’intéresse dès ses débuts aux pratiques innovantes en matière de transmission culturelle. Suite à la visite de la bibliothèque pour enfants de Clamart, quelques adhérents souhaitent apprendre à conter. En vue de se former, ils sollicitent l’aide de conteurs professionnels, pionniers du Renouveau du conte en France. Car devenir conteur ne s’improvise pas : c’est le fruit d’un long travail, portant sur l’expression orale et la connaissance du répertoire traditionnel.

Solidement formés, les conteurs de l’Âge d’Or de France rencontrent leur premier public en 1978, à l’occasion d’une exposition de livres pour enfants au centre Pompidou. Cette première racontée sera suivie de nombreuses autres, dans toute l’Ile-de-France, en bibliothèques, crèches, centres de loisirs, écoles maternelles ou primaires, collèges, hôpitaux, centres sociaux, MJC, musées...

Une trentaine de conteurs œuvrent aujourd’hui à l’Âge d’Or. Certains ont dû mettre leurs activités entre parenthèses en raison de la crise sanitaire ; d’autres continuent à se déplacer. Ils interviennent toujours en binôme, pour offrir au public une alternance de voix et de styles. Leur répertoire comporte des contes merveilleux, fantastiques, facétieux, des épopées, mythes et légendes de tous les continents.

Les formations, assurées par des professionnels, se poursuivent, avec une offre diversifiée pour conteurs débutants ou confirmés. Les adhérents de l’association peuvent participer chaque mois à l’atelier « Contes en liberté ». Il s’agit d’un lieu pour s’exercer à conter, en toute simplicité, dans un climat de bienveillance. Passionnés, exigeants dans leur pratique et respectueux du patrimoine oral, les conteurs de l’Âge d’Or savent emmener toutes les oreilles, petites ou grandes, en contrées imaginaires.

Cécile Mouroux
Pour envisager une intervention des conteurs de l’Âge d’Or dans votre structure, demandez un devis directement au 01 53 24 67 40 ou par mail.
(N.B : les bénéfices servent à financer les activités culturelles de l’association.)

 Le conte oral en 2021 : une pratique à contre-courant ?

Depuis une vingtaine d’années, l’offre de divertissements a connu une véritable explosion avec le développement des outils numériques. Réseaux sociaux, jeux en ligne, vidéos à la demande font partie du quotidien des familles. Dans le même temps, le marché de l’édition pour la jeunesse est florissant et enregistre chaque année une hausse de son chiffre d’affaires. Dans une société de l’écrit et du numérique, quel est le sens de la transmission orale ? Qu’est-ce qui rend le partage d’un conte si savoureux ? Le Journal de Perrault a recueilli les témoignages de quatre conteuses de l’Âge d’Or de France. Elles nous disent quel chemin de vie les a menées à conter, et ce qui les motive à continuer, passionnément.

C’est l’écriture qui m’a mené au conte. Il y a dix ans de cela, à l’occasion de la clôture de « l’année d’un atelier d’écriture, j’ai pu lire mes textes devant un public. *

Je n’avais pas vraiment besoin de consulter ma feuille et j’ai ressenti une véritable jubilation d’être en relation avec le public.
J’ai donc cherché la pratique orale qui me permettrait de tisser du lien avec l’autre en partageant le "un peu de notre nature humaine » qui se reflète dans la matière universelle des contes. Même si au début on imagine vers quoi on voudrait se diriger, on ne trouve pas toujours le chemin facilement. C’est un travail exigeant qui demande qu’on questionne toujours la sincérité de ses choix. C’est comme ça qu’on peut raconter l’irracontable. Les contes défient tous les tabous, ils sont comme un écho à la noirceur du monde mais ils montrent aussi que des solutions existent. Que je raconte des contes traditionnels ou que j’intègre des nouvelles ou des récits de vie comme dans certains spectacles destinés à un public adulte par exemple, c’est toujours avec l’idée de dire le monde et de témoigner. C’est cet engagement, cette joie de donner vie par la parole à des histoires venues de la nuit des temps et dans lesquelles on peut des fois se reconnaître aujourd’hui, qui m’encouragent à continuer quelles que soient les circonstances, pour le meilleur et le merveilleux... ou pas. »

Lynn Vivier-Foucart

« Il y a plus de 20 ans, mon mari et moi avons décidé de devenir conteurs, comme un nouveau métier pour notre retraite et nous nous sommes engagés dans la formation ensemble, à l’âge d’or de France en y consacrant l’argent que nous aurions dépensé envoyage. *
Cela valait la peine : ce long voyage ne s’est jamais arrêté car le conte nous a fait voyager dans tous les pays du monde et parcourir plus de 20 siècles passés. Ensuite, de plus en plus motivés, non seulement nous avons partagé cette passion en allant conter dans tous les milieux, de la crèche à la maison de retraite en passant par les malades mentaux les SDF ou les détenus en prison. Mais nous avons aussi souhaité transmettre l’art et le plaisir de conter, alors ensemble nous sommes devenus formateurs. Cela nous a permis de rencontrer des publics nouveaux et souvent des gens passionnants.
À présent, mon mari est décédé « À la suite d’une longue maladie » mais il est resté conteur jusqu’au bout de sa vie, et moi, je continue seule–difficilement !–Mais j’ai quand même accepté la responsabilité d’être présidente de l’association « les conteurs de Sèvres », notre première association de conteurs et je suis ainsi chaleureusement soutenue par tout un groupe de conteurs et conteuses. »

Elisabeth Bastard

« C’est en exerçant mon métier d’orthophoniste que j’ai découvert le plaisir de raconter des histoires aux enfants. Avec mes jeunes patients en difficulté scolaire, j’avais recours aux contes pour améliorer les capacités de compréhension. *
Je pense que l’oralité, qui précède l’écrit dans le développement de l’enfant, est un moyen d’enrichissement merveilleux. En tout premier lieu, il construit le lien affectif. L’oralité crée le lien entre le conteur et celui qui écoute, un lien humain fort.
L’oralité n’impose pas ses images ; elle respecte l’enfant qui crée ses propres images selon sa personnalité. Il est actif en écoutant. L’enfant a besoin de se sentir entouré de personnes vivantes avec qui il échange. Il peut poser des questions, ou s’opposer. Il rencontrera des personnes différentes qui construiront un monde de confiance et de réflexion.
La construction du langage oral dans toute sa richesse est primordiale pour découvrir et s’approprier le langage écrit. Si on a donné la soif d’entendre des contes, l’enfant ira plus facilement vers la lecture avec désir. Puis je pense à toutes les personnes qui, pour des raisons spécifiques, ont des difficultés à s’approprier vraiment la lecture.
L’essentiel aussi c’est le conte lui-même. Je pense que s’il a traversé des siècles et des mondes, c’est qu’il nous touche au plus profond, qu’il relie les hommes entre eux. Les partager oralement tisse des liens. Ceux qui écoutent vivent en même temps des émotions, sont sensibles à la même beauté. Ils partagent aussi la beauté de la langue, ses mots précis, choisis, ses rythmes et les voix qui la portent. »

Jane Caumartin

« J’ai découvert la littérature jeunesse en étant bibliothécaire bénévole dans mon village. C’est en lisant des albums pour les jeunes que j’ai découvert le conte. Quelques mois plus tard, j’ai mis en place l’heure du conte. *
Au fil du temps, j’ai senti que les contes me travaillaient de l’intérieur. Ils n’étaient plus dans les livres, ils étaient en moi. Il m’est arrivé de me lever la nuit parce que telle ou telle partie d’un conte m’interrogeait et m’empêchait de me rendormir. Alors, je me replongeais dans le conte, à la recherche de ce qui empêchait mon sommeil.
Je continue à conter parce que j’aime transmettre de belles histoires et voir les yeux pétillants de ceux qui écoutent !Ces instants magiques me donnent de l’énergie, ils me portent.
Ma motivation me vient aussi d’une conviction : tout le monde aujourd’hui n’a pas les mêmes chances, dans la société du tout-numérique. On oublie trop souvent qu’il y a encore des gens qui n’ont pas accès à Internet. Aller à la rencontre de toutes les populations, y compris celles qui sont les plus éloignées de la vie culturelle, me paraît primordial. D’ailleurs, les échanges par écran interposé ont leurs limites. J’ai beaucoup pratiqué les visio-conférences durant cette période de crise sanitaire de la COVID : j’ai plaisir à voir les gens, mais je trouve que rien ne remplace le contact humain. »

Teresa Hogie

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